3 conseils pour un divorce en expatriation

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Aucune famille n’est fondée sur l’idée d’un divorce potentiel. Quand un couple décide de se séparer, il y a souvent des rancunes, de la frustration et de la tristesse. En plus des multiples décisions financières et juridiques qui se posent dans le cadre de tout divorce, les expatriés et les familles internationales doivent faire face à une quantité de difficultés spécifiques : questionnement quant à un éventuel retour en France, coparentalité longue distance et systèmes juridiques obscurs dans une langue étrangère, pour n’en citer que quelques-unes.

Loin de leur famille et de leurs proches, il est courant que les expatriés commettent des erreurs coûteuses et se trouvent dans l’impossibilité de gérer la transition sereinement. Cet article a pour but de partager trois conseils clés pour mieux divorcer quand on vit à l’étranger, que ce soit en expatrié ou dans le cadre d’un mariage biculturel.

 

1 - Bien réfléchir à la juridiction à saisir

En termes simples, la juridiction est le pays dans lequel vous allez divorcer et dont la loi sera applicable. Dans les situations d’expatriation et de divorce internationaux, il y a souvent un choix quant à la juridiction qui pourra être saisie pour traiter du divorce. Le choix de la juridiction va avoir des conséquences directes sur les termes de votre convention de divorce et sur les droits de chaque partie. Il est impératif de parler avec un avocat dans chacune des juridictions potentiellement applicables pour bien comprendre quel pays est le plus avantageux au vu de votre situation. Par exemple, certains pays sont plus favorables aux hommes. D’autres offrent de meilleures conditions aux parents qui ne travaillent pas ou qui gagnent moins. Bien comprendre quelle juridiction est la plus favorable pour votre situation spécifique sera une information essentielle dans la prise de décision.

Mais attention, ne vous arrêtez pas là ! Il y a d’autres facteurs importants à prendre en compte dans le choix de la juridiction, tels que les règles pour pouvoir divorcer (le divorce par consentement mutuel est-il possible dans ce pays ? Faut-il avoir été marié pendant un certain nombre d’années ? Y a-t-il une période de réflexion requise avant de pouvoir divorcer ?), les frais juridiques et la culture judiciaire dans chaque pays.

Ne prenez pas cette décision à la légère car elle pourra avoir des conséquences importantes sur le déroulé, les frais et les termes de votre divorce ! Dans le doute, n’hésitez pas à consulter un Coach de Divorce pour vous aider dans cette prise de décision.

 

2 - S’entourer de professionnels bien adaptés à vos besoins

Un divorce peut être coûteux, nous le savons tous. Il est tout à fait normal de vouloir réduire ses frais et d’essayer de faire les choses soi-même. La contrepartie est que cela crée un risque réel d’erreurs et peut vous coûter beaucoup plus cher que l’investissement initial dans un soutien professionnel. Consulter des amis ou des sites internet peut être informatif et gratuit mais cela reste une source d’information peu fiable et souvent biaisée. Voulez-vous vraiment prendre des décisions qui vont vous impacter vous-même et vos enfants pendant des années à venir sur la base de ouï-dire ?

Les conseils d’un avocat de droit de la famille seront essentiels, même si vous divorcez à l’amiable, car ils vous permettront de mieux comprendre la loi et le résultat que vous pourriez obtenir en allant voir un juge. De même, parler à un Coach de Divorce vous permettra de vous assurer que vous prenez toutes les décisions liées à votre séparation à tête reposée et en toute connaissance de cause, plutôt que sous le coup de l’émotion. Cela vous permettra d’obtenir un meilleur accord avec votre conjoint, de limiter les conflits, et ainsi l’impact psychologique du divorce pour vous et vos enfants.

Prenez bien le temps de sélectionner vos sources de soutien en vérifiant que ces professionnels ont de l’expérience avec votre type de situation et qu’ils comprennent bien vos attentes. Tout le monde n’a pas besoin d’un avocat, tout comme tout le monde n’a pas besoin d’un conseiller fiscal ou d’un psychologue. Le rôle de votre Coach de Divorce est également de vous orienter vers les bons professionnels pour obtenir les informations nécessaires à la prise de décision, et de vous aider à les sélectionner. Il faut voir cela comme un investissement pour le futur qui vous permettra de passer au prochain chapitre de votre vie bien équipé(e), sans regrets et mentalement fort.


3 - Garder un œil sur le long terme

Dans la convention de divorce, ou son équivalent dans un autre pays, le couple met par écrit les arrangements sur lesquels ils se sont mis d’accord en ce qui concerne la séparation des biens, les paiements éventuels de pension alimentaire et conjugale, la garde des enfants... Une erreur qui est souvent faite à ce stade est de préparer ce document en fonction de la situation actuelle, sans penser aux changements qui peuvent surgir à long terme. Que se passera-t-il quand vos enfants iront à l’université, ou si l’un de vous perd son emploi ?

Dans le contexte d’un divorce international ou expatrié, il y a plusieurs choses à bien prévoir à l’avance. Du côté financier, il faut absolument se renseigner sur l’imposition de la pension alimentaire et sur le risque de taux de change quand il y a des échanges de biens à l’international. Du côté familial, il faut se préparer à l’éventualité d’une coparentalité internationale et s’assurer que les arrangements relatifs aux enfants prennent en compte des considérations telles que : qui doit emmener et ramener les enfants avant et après chaque visite, qui paye les frais de transport, de visa… mais aussi qui garde leurs passeports et cartes d’identités, qui se charge de leur renouvellement… Toutes ces précisions peuvent sembler superficielles et très minutieuses mais ce sont souvent ces petits détails qui mènent au plus grand nombre de désaccords dans les années qui suivent le divorce.

 

L’objectif de partager ces trois conseils avec vous est de vous éviter les erreurs coûteuses et douloureuses qui malheureusement se répètent bien trop souvent. Il ne s’agit bien sûr pas d’une liste exhaustive et il est essentiel de parler à des professionnels pour s’assurer que votre divorce soit finalisé le plus simplement possible et ne vous pose pas de problèmes plus tard.

 

Écrit par Chloé O., Coach de Divorce Certifiée spécialisée dans la résolution des conflits familiaux. Mère de deux enfants et ayant elle-même l’expérience d’un divorce à l’international, elle offre un soutien aux expatriés en matière de divorce. Ancienne professionnelle en gestion du changement, elle s'est formée pour aider les individus et les couples à divorcer de manière moins destructive, favorisant le bien-être, celui des enfants, la préservation financière, et la coparentalité à long terme.
Un
premier appel gratuit est proposé pour discuter (en français ou en anglais) de situations spécifiques.
Plus d'informations sur
www.thedivorceandseparationcoach.com.