Est-il plus facile de s’orienter en tant qu’enfant d’expatriés ?

#orientation , #expatriation

Votre ado est un citoyen du monde, quelle chance ! Bilingue et parfois multilingue, il/elle dispose d’une ouverture sur des modes de vie variés et navigue entre des cultures différentes.

Pour un jeune, vivre à l’étranger est assimilable au monde actuel : mutation et agilité. Votre ado a appris à s’adapter, comprendre d’autres US et coutumes, s’ouvrir à d’autres nationalités, d’autres moyens de fonctionner. Abandonner ses propres points de repères pour s’en créer s’autres. Et la plupart du temps, ils naviguent aisément en eaux troubles alors qu’en tant que parents, nous pouvons rencontrer plus de difficultés.

Cependant, l’expatriation peut accroître la complexité de la démarche d’orientation scolaire, et exacerber le caractère anxiogène du choix face au champ des possibles.

Nous nous permettons ici de donner quelques conseils pour bien accompagner vos enfants sur le chemin de la réflexion. 

 

1. Se positionner par rapport aux études / lieu géographique

D’après les résultats d’une enquête Expat Communication parue en 2019, 54% des enfants expatriés français étudient en France, les autres se répartissent à peu près à part égale entre ceux qui restent dans le pays d’accueil et ceux qui étudient dans un pays tiers.

Dans le cas d’un foyer implanté à l’étranger, l’orientation de l’ado peut impacter le choix familial d’origine de rester dans le pays d’accueil ou de rentrer en France. Ces adolescents sont souvent plus enclins à se projeter dans des cursus secondaires au-delà du territoire européen.

C’est donc une réflexion qui doit être menée conjointement, tout en restant attentif aux souhaits et projets de l’ado. En effet, il/elle ne doit pas se sentir freiné.e dans ses ambitions.

Il s’agit d’écouter sans influencer, de faire réfléchir sans imposer, de pousser le propos sans s’immiscer.

 

2. S’affranchir d’une voie toute tracée

Nous prônons la vigilance accrue de la pression exercée sur vos adolescents.

Les lycées français et internationaux bénéficient d’un excellent niveau scolaire, accentuant le sentiment de compétition et allant jusqu’à engendrer un éventuel vacillement de la confiance du jeune adulte.

A cela s’ajoute la pression des parents expatriés qui placent un espoir certain dans l’avenir de leur enfant du fait même de son statut d’enfant expatrié.

Or, aujourd’hui les combinaisons d’orientation sont multiples et les formations qui feront le bonheur de cette jeune génération, très diversifiées : 17 000 formations supérieures post-bac contre 5 000 il y a 20 ans. Autant de choix et de possibilités méconnues par les parents qu’ils soient expatriés ou non.

 

3. Se (re)connecter à des sources d’informations « up datées »

Famille mixte ou ayant quitté la France depuis plusieurs années, il n’est pas aisé d’être au fait de de toutes les évolutions des systèmes d’orientation qui sont nombreuses !

Il semble difficile pour les enfants expatriés de bénéficier des réseaux d’informations classiques : présentations dans les écoles, salons d’études supérieures, portes ouvertes même si la digitalisation a pris son envol avec notre contexte sanitaire actuel.

La proactivité est de mise pour aller s’informer auprès des bons relais que sont l’entourage plus ou moins proche, les sites internet dédiés, les professeurs ou un coach d’orientation.

L’importance de la proactivité n’est plus à démontrer et accompagner ses ados dans cette quête est un élément clef de réussite.

 

4. S’organiser et se faire conseiller

C’est le moment de se mettre en mode projet, l’adolescent a commencé à s’interroger et a souvent besoin d’y voir plus clair dans le labyrinthe des choix qui s’offrent à lui/elle pour choisir et décider sereinement.

Le passage à l’action doit se faire de façon méthodique afin qu’il puisse se préparer à toutes les éventualités des processus d’inscription : dates de dépôt des dossiers, épreuves écrites, orales, test éventuel de langues etc…

Les années scolaires de première et terminale sont denses, donc il ne faut ne pas hésiter à se faire aider pour définir un plan d’action ambitieux mais réaliste, s’entraîner pour les concours d’entrée et profiter d’un regard bienveillant extérieur.

Le plus difficile c’est de se décider à agir, le reste n’est que de la ténacité. Amelia Earhart


Ecrit par Caroll Le Fur, coach en orientation, et fondatrice de BestFutur.
BestFutur
a pour mission d’accompagner les jeunes à construire leur parcours d’orientation scolaire. Nous sommes le coach d’orientation des nouvelles générations.
Notre objectif est que chaque jeune puisse s’ouvrir aux possibilités qui s’offrent à lui/elle et choisir son orientation.

Grâce au site Expat Pro, nous espérons pouvoir aider encore davantage de parents et leurs ados expatriés.
Et pour ceux qui veulent prendre le sujet à bras le corps, aidez-vous de notre parcours en 21 jours dévoilé dans notre ouvrage : “Qu’est-ce que tu veux faire plus tard ?” paru aux Editions Eyrolles .